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Image: Halley-1.jpg

Edmond Halley (1656-1743) - nationalité anglaise

© Observatoire de Paris, cliché 1785 A.

 

 

Envoyé en mission en 1677 à l'île de Sainte-Hélène pour y observer le passage de Mercure, le jeune Edmond Halley (1656-1743) est le premier à observer un tel passage en entier. Reprenant l'idée suggérée par Gregory en 1663, il envisage alors une méthode pour déterminer la parallaxe solaire à partir des durées observées depuis deux lieux très éloignés.


En 1716, il publie le texte "fondamental" sur lequel s'appuieront tous les observateurs. Ce texte en latin (Methodus singularis, qua Solis parallaxis sive distantia a Terra ope Veneris intra Solem conspiciendae tuto determinari poterit = "Méthode singulière pour déterminer précisément la parallaxe du Soleil ou sa distance à la Terre par les observations de Vénus dans le Soleil"), ne comporte que les résultats de ses calculs. La précision doit atteindre 1/500 (quingentesimam p. 455) car, selon lui, la durée entre les deux contacts intérieurs peut être déterminée "à moins de 1 s près" (etiam absque errore unius minuti secundi temporis p. 457). Comme il sera mort en 1761 (nobis vita functis p. 460), il en appelle à tous les astronomes anglais, français, et hollandais (p. 460). En supposant la parallaxe solaire égale à 12,5" (duodecim secundorum cum semisse p. 456), il calcule que les durées de passage pourront différer de 17 minutes (septendecim minutis p. 459) entre Port Nelson (90° à l'Ouest de Londres) et le delta du Gange (90° à l'Est).


On présente ici trois versions de ce texte important : l'original de Halley, en latin (1716), une traduction en anglais (1760), une traduction en français (2003).

 

1

Halley 1716 (en latin) Edmond Halley, Methodus singularis quâ Solis Parallaxis sive distantia à Terra, ope Veneris intra Solem conspiciendae, tuto determinari poterit. : proposita coram Regia Societate ab Edm. Halleio J. U. D. ejusdem Societatis Secretario. (la page 454 est manquante, lire ci-dessous le début du texte retranscrit).


Le début du texte latin, en bas de la page 454, est le suivant :

Methodus singularis, quâ Solis Parallaxis sive distantia à Terra, ope Veneris intra Solem conspiciendae, tuto determinari poterit : proposita coram Regia Societate ab Edm. Halleio J.U.D. ejusdem Societatis Secretario.
Plurima sunt maxime quidem paradoxa, omnemque fidem apud vulgus superantia, quae tamen adhibitis. Mathematicarum Scientiarum principiis levi negotio enodantur. Ac sane nullum problema magis arduum ac difficile videbitur, quam est Solis à Terra distantiam vero proximam determinare ; quod tamen obtentis accuratis /

(455) quibusdam observationibus... et schéma [[ Ph.tr.-29p.428-428b.pdf]]


Philosophical Transactions Giving Some Account of the Present Undertakings, Studies, and Labours, of the Ingenious, in Many Considerable Parts of the World, vol. XXIX, London, 1714-1716, p. 454-464.


Texte imprimé en latin.


© Gallica, BNF.

 

2

Halley 1716 (Ferguson, en anglais) [[ 1605-(014 à 026).tif ]]
Le texte de Halley a été traduit en anglais et publié en 1760 par James Ferguson (1710-1776) dans son livre "Astronomy" (voir tout l'article III, pages 316 à 327). Ferguson corrige le schéma initial de Halley en dessinant la trajectoire apparente de Vénus inclinée correctement de 14° 38' sur l'équateur (au lieu de 2° 18' pour Halley) et utilise quelques notations différentes. A noter une erreur typographique (page 325, ligne 20) : lire 14' 41" au lieu de 14' 4". Le livre de Ferguson, qui contient beaucoup d'autres informations sur les passages de Vénus, est présenté un peu plus loin.


1605] Ferguson James, Astronomy explained upon Sir Isaac Newton’s principles, and made easy to those who have not studied mathematics. A plain method of finding the distances of all the planets from the sun, by the transit of Venus over the Sun’s disc, in the year 1761. 3rd edition, London, 1764. Texte en anglais (502 pages).

3

Halley 1716 (en français) [[ Halleytrad ]]
Aucune traduction française du texte de Halley n'avait encore été publiée. Cela s'explique d'abord par le fait que les astronomes français qui ont préparé les observations du passage de 1761 lisaient très bien le latin, et n'avaient pas besoin d'une traduction complète ; ensuite par l'évolution des méthodes de calcul de la parallaxe depuis 1716, différentes de celle utilisée par Halley.


On trouvera ici une traduction complète du texte latin en français. Le schéma joint [[ fichier-schema-halley-fr.bmp ]] est une traduction en français de celui de l'article original de Halley.